Le sujet que nous allons aborder est désormais un point central de notre actualité. Vers quel avenir allons-nous ? Qu’adviendra-t-il des générations futures et de la diversité du vivant ? Quels paysages, quelles architectures, quels urbanismes se dessineront ? Quel monde allons-nous réinventer et ré-enchanter ? D’aucuns parleront d’écologie, d’autres d’environnement, certainement. Mais en définitive nous changeons de temporalité, nous entrons dans un autre âge : l’âge de l’Homme. Dès lors comment allons-nous être dans cet avenir ? Quelles perspectives vont se présenter à nous et comment, du fait de notre agir, allons-nous nous adapter à cette temporalité ?
Cet article aborde l’objet du devenir de l’humanité face aux enjeux du changement climatique et des conséquences que celui-ci aura quant à nos comportements et modes de vie. Il fait référence et décline l’étude historique de Christophe Bonneuil et Jean-Baptiste Fressoz « L’événement Anthropocène », qui ont contribué à vulgariser le ce concept. Cette lecture donne à comprendre simplement et brièvement, sans académisme, sans dogmatisme, les raisons essentielles qui nous conduisent à cette situation alarmante, mais dont la réalité dans l’avenir de nos sociétés dépendra de notre capacité à évoluer et à agir afin de limiter ses effets dévastateurs, ou tout le moins l’anéantissement d’un modèle sociétal globalisé.
Il résulte d’un cours enseigné à l’Ecole d’architecture et de Paysage de Lille qui portait à sensibiliser les jeunes étudiants à la question générique du « Vivant » et de sa prise en compte éclairée dans la conception du projet. Ce cours magistral a animé des débats d’opinion quelques fois controverse, mais pour autant il a induit un raisonnement de bon sens en interrogeant, non seulement les conséquences d’un acte fondateur, celui du projet architectural et paysager, mais au-delà une prise de conscience des enjeux du bouleversement climatique dont nous sommes les témoins et qui nécessité des engagements autrement plus respectueux de notre environnement et de notre planète. Michel Boulcourt Paysagiste Concepteur a enseigner dans cette école, contribuant, avec ce cours de « L’écologie appliquée au projet de paysage et d’architecture » à influencer un raisonnement inventif et constructif. Cet article est le premier de « LA REVUE » de l’association « Vivre Saint-Marc© ». D’autres suivront et porteront aussi bien sur les questions environnementales, l’écologie et l’écologisme, les sciences du vivant, le paysage, l’architecture et les arts. Les prochaines publications traiteront de deux sujets illustrant l’anthropocène, le barrage des Trois Gorges et la mer d’Aral, ces derniers étant des exemples marquants de l’impact des actions humaines au niveau planétaire. Et pour démontrer qu’il est encore possible de remédier à certains effets du dérèglement climatique, nous évoquerons une politique publique environnementale d’envergure régionale, la Grande Muraille Verte. Cette dernière est un projet de reforestation massive sur la bande sahélienne africaine et a pour but de stopper l’avancée du désert dans la région. Si l’humain n’intervient pas, la désertification provoquera un exode massif d’une région peuplée d’une centaine de millions d’habitants en 2020, plus du double d’ici 2050, et cela à cause de la perte des terres arables, de l’augmentation des sécheresses en fréquence comme en intensité ainsi que de la dégradation de l’air par les particules de poussière émise par le désert.
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